Volcano

Comme les filles du basket ont été vaincues par les joueuses de Pointe-Noire qui courent sur le volcan, on a décidé d'aller voir la montagne de plus près.

Il faut cependant bien choisir son moment, car les nuages bouchent la plupart du temps la vue au sommet du volcan. Il ne faut pas non plus esaayer l'asenscion après des périodes de pluie, car les traces deviennent alors très vite impraticables et dangereuses.

Bref il faut bien choisir son moment. Or ce lundi 29 septembre, il n'avait pas plu depuis une semaine et le ciel était parfaitement dégagé depuis quelques jours : l'occasion était trop belle pour la laisser passer.

On s'est donc gaillardement à 6 heures ce matin-là pour aller faire grimpette. Il faut une bonne heure de route pour rejoindre le parking du départ, au lieu dit "Bains Jaunes".

C'est le départ de la randonnée la plus courte pour atteindre le sommet : il faut compter entre 1h30 et 2h pour arriver tout en haut. Je vous laisse deviner sur la vue satellite où se situe le sommet. En regardant attentivement on aperçoit le chemin qui mène aux cratères.

On part du parking vers 8 heures, à environ 950 mètres d'altitude. Le sommet le plus haut, Le Découverte, est à 1467 mètres, c'est donc une belle ballade.

Le sentier parcourt d'abord quelques hectomètres de jungle, le chemin est pavé (attention les chevilles...) et peu pentu. En une petite demi-heure on arrive à l'ancien parking, qui est fermé à cause d'un gros éboulement.

de là on découvre une vue magnifique du volcan, aucun nuage à l'horizon, nous sommes comblés. On aperçoit les fumerolles au sommet : le volcan est encore actif. De toute manière, vue l'odeur qui règne à cet endroit, pas de doute : on est bien sur un volcan. Le souffre chatouille nos narines et cela rend plus imposante encore la montagne face à nous.

Le chemin poursuit ensuite à l'assaut de la pente, en contournant le volcan par la gauche (sur le flanc ouest pour les géographes). Comme le ciel est dégagé, on a le droit à de très beaux points de vue à chaque fois que l'on regarde autour de nous, que ce soit sur la côte ou sur les montagnes avoisinantes.

La dernière montée est beaucoup plus sportive mais elle n'est heureusement pas trop longue. Vers 9h30 nous atteignons le point le plus haut de la Guadeloupe!

Hélas les nuages sont montés plus vite que nous le long des pentes de la Soufrière, et le vue est un peu bouchée... On arrive à apercevoir entre deux nuages la côte Sud de la Grande-Terre...

Mais nous ne sommes pas trop frustrés : le spectacle des cratères et des différents gouffres est largement suffisant pour nous tenir en haleine. On remarquera au passage le beau geste du volcan qui fait une dédicace au dernier vainqueur du Koli-Péyi!

l'odeur est évidemment très forte au sommet, ce qui n'empêche pas les randonneurs de s'approcher très près des cratères. La fumée qui sort de la terre fait un bruit de soufflerie, je pense qu'on peut faire cuire des merguez facilement, même si l'odeur n'ouvre pas franchement l'appétit.

Le retour se fait sans problèmes si ce n'est que les jambes sont un peu lourdes (la pente est raide au départ!). On croise beaucoup de randonneurs qui sont partis plus tard que nous, le spauvres ne voient plus rien car les nuages ont complètement envahi la Soufrière. Certains (et surtout certaines) ne sont pas parfaitement équipées, on croise des dames certainement charmantes par ailleurs en petites sandales à semelle plate et sac à main (porté par le conjoint)!! On avait également croisé des personnes en montant, qui avaient elles débuté leur randonnée vers 5 ou 6 heures... et qui ont eu une vue dégagée!

Eh oui... une belle vue, ça se mérite...